Paris Parcours

Paris beau-beau des Batignolles à Montmartre

Course balisée

Ce sont les quartiers “bourgeois bohème” de Paris, mais pour les visiter, peu importe, car seul le charme compte. Faites le touriste, pour une fois vous avez le droit.

Paris beau-beau des Batignolles à Montmartre

Ce parcours vous fera traverser deux célèbres quartiers du Paris “hors Maréchaux” situés au nord.

Tous deux furent des quartiers relativement populaires, anciens villages indépendants progressivement rattachés à la capitale et urbanisés en conséquence, avant de s’embourgeoiser sous la double pression touristique et des prix de l’immobilier devenus prohibitifs dans les arrondissements centraux.

Les Batignolles se situent de part et d’autre de l’avenue de Clichy qui agit comme une véritable ligne de démarcation entre, au sud, le quartier dit “bobo” et, au nord, un quartier un peu plus authentiquement populaire (les Épinettes). Ce parcours, émaillé de squares comme autant de points de repère, vous emmènera principalement dans le second, sans doute plus typique, avant de rejoindre la butte Montmartre où nous essaierons de nous amuser un peu.

Evitez le lundi pour effectuer ce parcours, car beaucoup de boutiques sont fermées.

Vous pouvez aussi vous amusez, avec des amis, à effectuer ce parcours sous forme de course balisée : à chaque étape que vous visitez (localisez-vous pour le prouver), sauf la première, vous gagnez des points. Privilégiez les étapes qui valent le plus de points (le nombre de point est indiqué pour chacune). Bon jeu !

8 étapes

1. Square des Batignolles

Il est l’un des jardins à l’anglaise créés par Jean-Charles Alphand sous le second Empire – ce square est postérieur au rattachement du hameau des Batignolles à la ville de Paris, en 1860.

On y observe de beaux arbres, comme un séquoia géant et quatre platanes dont le plus haut mesure 30 mètres. La végétation est exotique, les canards et les cygnes s’épanouissent. On y trouve également, en miniature, une rivière, sa cascade et son lac, et une grotte. Le modèle est visiblement le Bois de Boulogne.

2. Cité des fleurs

Attention, ce n’est ni la Cité fleurie, ni la Cité florale (toutes deux dans le 13e arrondissement), mais bien la Cité des Fleurs, ensemble d’habitations desservies par une voie privée, fermée à la circulation, dans le quartier des Épinettes.

Créée en 1847, elle relie l’avenue de Clichy à la rue de la Jonquière, son entrée se situant à proximité de la station de métro Brochant. L’accès du public y est possible de 7h à 19h du lundi au samedi et de 7h à 13h les dimanches et jours fériés. Les différents styles de façades des propriétés bourgeoises ainsi que l’atmosphère calme de la Cité des Fleurs lui confèrent une ambiance de village à l’intérieur même de Paris.

L’église Saint-Joseph-des-Épinettes est aussi accessible au numéro 59 de la Cité des fleurs.

Source : auteurs Wikipedia, “Cité des Fleurs

3. Square des Épinettes

Ce square d’un peu plus d’un hectare a été créé en 1893 par le concepteur des jardins des serres d’Auteuil, Jean-Camille Formigé. Il dispose d’un joli kiosque à musique en son centre.

Le quartier du même nom était un ancien hameau à dominante agricole, avant de s’industrialiser au XIXe siècle. L’urbanisation réelle n’a véritablement lieu qu’au milieu du XIXe. Il hérite de son passé une dimension populaire, ancrée à gauche, avant de s’embourgeoiser ces dernières années.

4. Église Saint-Michel-des-Batignolles

Conçue par l’architecte Bernard Haubold, sa construction fut entamée en 1913 et achevée en 1938. L’archange situé au sommet du clocher est une réplique de celui au sommet du clocher de l’Abbaye du Mont-Saint-Michel pour la simple raison qu’elles sont toutes les deux dues au sculpteur Emmanuel Frémiet (une troisième réplique se trouve au musée d’Orsay à Paris). La statue, frappée par la foudre dans les années 1980, fut retirée du clocher en 1989. Elle ne fut réinstallée qu’en 2007.

Avant l’annexion d’une partie de la commune de Batignolles-Monceau à Paris, l’église se trouvait à la limite est du hameau historique des Batignolles qui en était l’une des composantes de l’ancienne commune, ce qui explique qu’elle porte ce nom. Même si aujourd’hui, le découpage des quartiers administratifs parisiens l’a placée (tout comme le cimetière des Batignolles) dans celui des Épinettes plutôt que dans celui des Batignolles.

Source : auteur Wikipedia, “Église Saint-Michel des Batignolles

5. Moulin Rouge

Ah les cabarets ! On peut les trouver un peu démodés, mais au moins le Moulin Rouge, en tant que lieu extravagant, reste une curiosité savoureuse.

Fondé en 1889, il a construit son succès en visant un public large, en misant sur une salle qui permettait de rapides changements de décor, des soirées au champagne, et des danses affriolantes comme le French Cancan. Dans les années 20, c’est l’âge d’or avec Mistinguett. Depuis, disons que l’esprit est là.

Deux anecdotes : le Moulin rouge “consomme” 240 000 bouteilles de champagne, et la troupe du Moulin rouge détient le record du monde du plus grand nombre de levers de jambes.

Si vous allez voir un spectacle là-bas, attention, tenue de ville exigée.

6. Square Jehan-Rictus

Ce square place des Abbesses, avec ces cerisiers, ses arbres fruitiers, ses arbustes et ses roses anciennes, sa pergola et sa fontaine, est le cadre idéal pour un “monument dédié à l’amour”, soit le “Mur des je t’aime“, une œuvre de Frédéric Baron et Claire Kito, cette dernière pratiquant la calligraphie extrême-orientale.

Sur 612 carreaux de lave émaillée sont inscrits des centaines (311 exactement) de “je t’aime” en différentes langues, dont les 192 des états membres de l’ONU.

7. Butte Montmartre

Bien sûr c’est l’un des principaux lieux touristiques parisiens, notamment sa place du Tertre, où de nombreux peintres peignent pour le plaisir (et l’argent) des touristes, et bien sûr de par la vue procurée, devant le Sacré-Cœur, au sommet du funiculaire, sur la capitale.

Longtemps, ce fut pourtant un village indépendant. Son nom viendrait de Mons Martis (“le mont de Mars”, un temple dédié à Mars, dieu de la guerre, qui se trouvait sur la butte à l’emplacement de l’actuelle église Saint-Pierre, et qui aurait été réinterprété en “mont de martre”, martre signifiant “martyr” en ancien français.

C’est en 1860 que la plus grande partie du village fut rattachée à Paris au sein du 18e arrondissement. Montmartre fut ensuite l’un des lieux importants de la Commune de Paris en 1871, avant de devenir un lieu phare de la peinture, accueillant des artistes comme Pissarro, Toulouse-Lautrec, Van Gogh, Modigliani, Picasso… 

La colline de Montmartre est célèbre pour abriter, bien sûr, la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre et l’église Saint-Pierre de Montmartre, mais aussi le théâtre des Abbesses, deuxième salle du Théâtre de la Ville, consacrée à la danse et à la musique, et plusieurs salles de spectacles et de cabaret (la Cigale, l’Élysée-Montmartre, le Trianon, la Boule Noire, le Moulin de la Galette…).

Citons aussi le marché Saint-Pierre, quartier des marchands de tissus au sud-est, le cimetière de Montmartre, la célèbre et très chantée rue Lepic avec son café Les Deux Moulins rendu célèbre autour du monde par le film Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. La vigne de Montmartre est également le plus connu des vignobles de Paris.

La Fête des vendanges de Montmartre rassemble plus de 500 000 personnes le premier week-end d’octobre, chaque année.

Source : auteurs Wikipedia, “Montmartre

8. Place Marcel-Aymé

Cette place vaut surtout par la présence d’une sculpture (photo) réalisée par Jean Marais, appelée Le Passe-muraille (titre d’un recueil de nouvelles de Marcel Aymé).

La nouvelle éponyme met en scène “un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don singulier de passer à travers les murs sans en être incommodé. Il portait un binocle, une petite barbiche noire, et il était employé de troisième classe au ministère de l’Enregistrement”.

Le sculpteur, par ailleurs célèbre acteur (oui, c’est bien le Jean Marais qui joua Cocteau et Fantômas) a vécu longtemps sur la butte.

En familleInsolitePrestige


Localisation et tracé du parcours, suivi style GPS, infos pratiques, plus de photos et plein d’autres possibilités supplémentaires sont disponibles sur l’app Paris parcours.


Tous les parcours