Paris Parcours

Presque à la campagne sur l’autre butte

Balade

L’autre butte, c’est bien sûr celle de Belleville. Parc des Buttes-Chaumont et Mouzaïa au nord, Ménilmontant et villages du 20e arrondissement au sud, voici une grande balade dans un Paris peu visible et parfois quasi campagnard.

Presque à la campagne sur l'autre butte

Ce grand parcours peut s’effectuer en deux fois. Les trois premières étapes, notamment les Buttes-Chaumont et la Mouzaïa, constituent une promenade à part entière, de même que les trois dernières, qui permettent d’explorer la rue de Belleville et les quartiers situés au sud.

Le passé artisanal de ces lieux, anciennes zones industrieuses remplies de petits d’ateliers, et leur mixité (à Belleville, la communauté asiatique voisine la maghrébine, la juive, la polonaise…) ont contribué à façonner leur charme populaire, si parisien finalement et paradoxalement, si artiste aussi.

Plus au nord, à la frontière du 19e arrondissement, le grand et valloné parc des Buttes-Chaumont est l’un des plus fameux espaces verts haussmanniens : une toute autre forme de campagne, en quelque sorte, non moins agréable.

6 étapes

1. Siège du Parti communiste français

Ce beau bâtiment contemporain, en forme de S et classé au titre des monuments historiques, est dû à l’architecte brésilien Oscar Niemeyer (1907-2012), et fut achevé en 1980.

Pour l’anecdote, la place du Colonel-Fabien partage avec le Parti communiste français les mêmes initiales, PCF.

Le siège est de plus en plus fréquemment loué pour des manifestations extérieures aux activités (et parfois à la ligne politique) du PC. Une partie des locaux est même louée à l’année.

2. Parc des Buttes-Chaumont

Le parc des Buttes-Chaumont est inauguré en 1867, sous Napoléon III, il s’agit d’une réalisation de l’ingénieur Jean-Charles Alphand. C’est le cinquième plus grand espace vert de Paris, après le bois de Vincennes, le bois de Boulogne, le parc de la Villette et le jardin des Tuileries. Il s’agit également d’un des espaces verts parisiens présentant le plus grand dénivelé (plus de 30 mètres), héritage des carrières sur lequel il a été construit.

La partie basse, au centre du parc, est occupée par un lac de forme grossièrement circulaire, alimenté par 3 ruisseaux, dont l’un pénètre dans la “grotte” du parc sous la forme d’une cascade de 32 mètres de hauteur. Le centre du lac est occupé par une île surmontée d’un kiosque, dit “temple de la Sibylle”, construit en 1869 par Gabriel Davioud en s’inspirant du temple de Vesta à Tivoli, en Italie. L’île peut être atteinte par deux ponts.

La “grotte”, ancienne entrée d’une carrière souterraine, est décorée de stalactites (artificielles, donc) dont les plus grandes atteignent 8 mètres. Le parc comporte également 3 restaurants (dont le Rosa Bonheur) et 2 théâtres de Guignol. La partie orientale du parc est traversée par la ligne de Petite Ceinture.

C’est le parc public parisien le plus riche en variétés d’essences.

Source : auteurs Wikipedia, “Parc des Buttes-Chaumont

3. Rue de Mouzaïa

Le quartier est l’un des joyaux du 19e arrondissement. Il tire son nom du col de Mouzaïa, en Algérie, théâtre de combats en 1839-1840 entre le général Lamoricière et les troupes d’Abd el-Kader lors de la conquête de l’Algérie par la France.

La rue est située juste au-dessus du Parc des Buttes-Chaumont, et dessert de part et d’autre une série d’allées flanquées de maisonnettes (environ 250, pas plus hautes qu’un étage) et jardins (fleuris, avec parfois des potagers) : les villas de la Mouzaïa, ainsi que le Hameau du Danube.

Construit sur une ancienne carrières de gypse (exploitées jusqu’en 1872 et qui, dit-on, aurait été le lieu de production du gypse de la Maison Blanche à Washington – d’où, peut-être, l’existence de la rue des Carrières-d’Amérique, toute proche), le quartier ne pouvait accueillir de maisons plus hautes, et, comme beaucoup de quartiers de ce type, se destinait principalement aux ouvriers. Evidemment, ceci a désormais bien changé.

4. 40 rue du Télégraphe

C’est l’un des points les plus élevés de Paris, mais pas le plus haut ! Juste à côté du cimetière de Belleville, l’altitude atteint 128,16 mètres. A Montmartre, à gauche de l’église Saint-Pierre, elle atteint… 128,21 mètres ! Certes, l’écart est faible. Toutefois, il s’agit là des points les plus hauts de la voie publique. Si l’on prend en compte le domaine privé, les points changent légèrement, et leur localisation aussi, mais Montmartre est toujours le lieu du point le plus haut.

Le repère de nivellement (il date de 1984) situé 40 rue du Télégraphe indique un peu plus que la réalité, avec 128, 497 mètres. C’est à cet emplacement que Claude Chappe avait installé son télégraphe, pendant la révolution française.

5. Cité Leroy, Cité et Villa de l’Ermitage

Voie privée en impasse, la cité Leroy forme un îlot avec la villa et la cité de l’Ermitage, similaires. Le tout est un petit village urbain composée de ruelles calmes, dont certaines pavées, et de jolies maisons basses, disposant d’un jardin ou d’une cour, avec beaucoup de verdure (arbres et fleurs).

Les différents lotissements ont le caractère typique du XIXe siècle dans cet arrondissement. Ce sont des lieux d’habitation avant tout, mais la cité de l’Ermitage possède néanmoins un théâtre et des bureaux.

La cité Leroy intègre un jardin partagé, “Leroy Sème”.

6. Rue de Belleville

Elle est le centre du quartier de Belleville, et la principale rue de l’ancien village de Belleville (déformation de “belle vue”, Belleville étant l’une des collines les plus hautes de la capitale). Elle existe depuis 1670 (Belleville appartient à Paris depuis 1860).

A voir notamment : la rangée d’ateliers du numéro 18 (il faut passer une cour et un couloir) ; l’enfilade de 4 cours située au numéro 38 (mais la porte risque d’être fermée) ; pour l’anecdote l’ex cinéma Le Féerique (désormais un supermarché), au numéro 146, cinéma qui a inspiré Eddy Mitchell pour sa chanson La dernière séance ; le regard de la Lanterne (ouvrage permettant l’accès à une canalisation) au numéro 213 ; et le cimetière de Belleville au numéro 250.

C’est également dans cette rue que serait née Edith Piaf en 1915, ce qui est toutefois contredit par son état-civil. Une plaque l’indique, à vous de la trouver ! Certains affirment que la chanteuse serait née sur les marches de la porte d’entrée de l’immeuble…

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