Paris Parcours

Retour au XIXe siècle à l’ouest de Paris

Balade

Qui a dit que le 16e arrondissement manquait de surprise ? Cette traversée du sud au nord sera un agréable voyage architectural, dans la quiétude mais pas dans l’ennui !

Retour au XIXe siècle à l'ouest de Paris

Ce grand arrondissement (d’autant qu’il comprend le bois de Boulogne) qu’est le 16e est plus varié que l’on ne croit. Il y a beaucoup de choses à y voir et nous avons choisi le fil rouge du XIXe siècle : constructions et œuvres de cette époque jalonneront la balade.

Quartier calme et riche, il favorise la flanerie mais il est facile de s’y perdre et de passer à côté de ses coins méconnus. L’objectif de notre parcours est alors à la fois cette promenade d’évasion et de rêverie, mais aussi la découverte de lieux curieux, intéressants ou remarquables, parfois les trois ensemble.

Nous passerons aussi par des points connus, comme le musée Marmottan ou les jardins du Ranelagh, et nous emprunterons même un peu de la “petite ceinture”, cette ancienne voie de chemin de fer autour de Paris, aujourd’hui lieu de promenade à certains endroits.

7 étapes

1. Castel Béranger

Ce bâtiment est en quelque sorte l’acte de naissance du “style Guimard”. Hector Guimard, ce représentant majeur de l’Art nouveau (on lui doit quelques fameuses bouches de métro parisiennes), construit le Castel Béranger entre 1895 et 1898, donc âgé d’une trentaine d’années. Il supervise et réalise presque tout, y compris la décoration intérieure.

L’immeuble est primé au 1er concours de façades de la ville de Paris en 1898, mais ne fait pourtant pas l’unanimité. On lui appose le sobriquet de “Castel Dérangé”.

Excentrique, l’édifice l’est certainement, avec ses briques rosées, sa ferronnerie très ouvragée (si typique de ce style Guimard) où se cache d’ailleurs le visage du maître, et ses autres petites étrangetés. Le peintre Paul Signac, qui s’y installa (dans un des ateliers du 6e étage, pour être précis) qualifiait l’ensemble d'”excentric house”.

2. Rue Mallet-Stevens

La rue Mallet-Stevens porte ce nom à juste titre : c’est réellement Robert Mallet-Stevens (1886-1945) qui en est le créateur. Une maison de gardien et 5 hôtels particuliers constituent un lotissement (destiné à l’origine à des artistes) qui est aussi une œuvre importante de l’architecture moderne.

Inaugurée en 1927, elle propose un agencement de formes (cubes et tours) occupant majestueusement l’espace par des jeux sur les terrasses et les avancées, et rendant chaque appartement unique. L’utilisation de baie vitrés et de béton donne à l’ensemble un caractère calme et propice à l’habitation, selon le souhait même de l’architecte.

3. Musée Marmottan Monet

Situé dans le quartier du Ranelagh, au sein de l’hôtel particulier de l’historien d’art Paul Marmottan, qui fit don des locaux et de ses collections à l’Académie des Beaux-Arts en 1932, le musée expose notamment une collection napoléonienne, des œuvres de peintres primitifs italiens, une collection d’enluminures… Et surtout la plus grande collection au monde d’œuvres de Claude Monet, le maître de l’impressionnisme, au point que le musée porte aujourd’hui son nom.

On y admire notamment le célèbre Impression soleil levant, les Pont japonais, Reflets sur la Tamise ou encore les Nymphéas de 1916 à 1919.

D’autres maîtres de la peinture impressionniste, mais aussi postimpressionniste, sont également présents.

Source : auteurs Wikipedia, “Musée Marmottan Monet

4. Jardin du Ranelagh

Ce jardin à l’anglaise a été créé en 1860 par le baron Haussmann, et aménagé par l’ingénieur Jean-Charles Alphand.

De forme triangulaire, orné de statues et pourvu d’activités pour les enfants, c’est un endroit agréable malgré les routes qui le traversent. Il est notamment célèbre pour son théâtre de marionnettes.

On y trouve également des ânes et des poneys, une calèche et bien sûr le manège de chevaux de bois et son jeu de bagues, l’un des deux seuls subsistant à Paris avec celui du Luxembourg.

5. Villa Beauséjour

Il ne s’agit pas d’une maison mais d’une impasse (privée), en fait un minuscule village constitué d’isbas en bois issues de l’Exposition universelle de 1867.

En tout, 4 pavillons en brique et en pierre, avec leur revêtement en bois, évoquent ces maisons russes traditionnelles elles-mêmes semblables à des chalets. Une de ces isbas provient d’ailleurs de Saint-Petersbourg, convoyée en pièces détachées à Paris.

Il y a une grille, mais elle est ouverte (il faut la pousser) en dehors des dimanches.

6. Puis artésien de Passy

Il est le dernier puits artésien de Paris encore en activité. Son eau a jailli pour la première fois en 1861. Il a été rénové en 1994. Il est encore utilisé par certains habitants pour leur approvisionnement en eau potable.

Son eau, néanmoins, a un petit goût ferrugineux (les canalisations étant en fer). Foré à environ 600m de profondeurs, il fut construit pour irriguer aussi rivières et lacs du Bois de Boulogne, fonction qu’il n’a plus aujourd’hui bien sûr, mais qui en dit long sur la nature de l’ouvrage.

7. Station de métro Porte-Dauphine

Inaugurée le 13 décembre 1900, la ligne 2 n’allait alors que jusqu’à la station Étoile, maintenant Charles De Gaulle – Étoile.

L’une des entrées de la station (celle donnant sur la Place des Généraux du Trentinian – côté pair de l’Avenue Foch) est créée par Hector Guimard, le maître de l’Art nouveau. Sa forme aérienne lui apportera le surnom de “libellule”.

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